Mon nouvel ami : le pèse-personne

Ce matin, je suis tombée du lit à 6h.

Si j'étais une de ces américaines healthy qui postent sur instagram, je serai sans doute aller courir sur les bords de la Garonne avant de rentrer prendre un bon petit déjeuner à base de jus de fruits frais et de thé drainant.
Malheureusement, ce ne sont pas encore des habitudes et j'ai du mal à avoir le déclic.

J'ai quand même eu le courage d'aller acheter un pèse-personne.

Oh mon dieu, que n'ai-je pas fait ...

Je ne vais pas dire mon poids ici mais par rapport à la dernière fois ou je me suis pesée (quelques semaines et 64kg), j'ai encore grossi !

Je vous cache pas que ça mine un peu le moral. Comme une envie d'aller direct au MacDo leur donner de mes nouvelles.

Mais j'ai gardé la tête froide et je me suis dit que si je voulais avancer, il fallait bien que je sache ou j'en étais sur la balance. C'est chose faite. J'en suis donc au point ou mon corps me révulse. J'en suis au point ou voir mon PCR est un calvaire. Il ne m'a pas connu mince donc ça va car j'arrive quand même à me laisser un peu aller, mais je suis pas du tout sûre de moi. Ce soir, il voulait passer, j'ai décliné poliment mais sûrement.

Pour en revenir à nos moutons (moutons que je ne mangerai plus), j'ai également fait un truc un peu fou ce matin. Je n'avais plus de café, et au lieu de ressentir ça comme un drame, j'ai tout simplement respiré bien fort et je me suis fait un thé du matin. Un thé qu'une amie avait ramené avec elle chez moi, car elle sait que je suis plus café que thé. C'était amer, pas très bon. Mais j'ai fini ma tasse tant bien que mal.

J'admire tellement ces filles qui boivent du thé detox dégueulasse toute la journée.
Je veux faire partie de leur club !!

Sans ce putain de café, j'ai eu une journée vraiment au ralenti. En général, j'en bois 2/3 par jour. Je n'ai pas la migraine mais comme un léger mal de crâne diffus et sournois.
Je n'en ai pas racheté. Demain rebelote, thé au réveil. Je vais mettre ma machine à café au chômage technique quelques temps.

Je suis allée marcher, j'ai lu en terrasse en sirotant un délicieux jus d'oranges pressées au Cardinal, Place Wilson. La place était vide, je regardais autour de moi sur la terrasse du café, et je voyais ces gens boire leur expresso en mangeant leur croissant au beurre.

J'avais l'impression que l'on a quand on est à l'étranger, et qu'on regarde autour de soi avec attention et bienveillance. Comme un sentiment étrange de venir d'ailleurs et de découvrir un autre monde.
C'était vraiment bizarre. Ce doit être ça la pleine conscience.

Je suis passée au marché ensuite, ou j'ai acheté 2 poireaux et des champignons de Paris. Pas de fruits dans un premier temps à cause du sucre qu'ils contiennent. J'ai donc mangé une fondue de poireaux avec mes champignons accompagné d'un riz basmati nature (sans sauce ou quoi).

Ma copine Marjo m'a fait installé une appli qui compte les calories, ça fait des mois qu'elle me tanne avec ça mais je suis tellement pas dans la conscience de ce que je mange que je voyais pas l'intérêt de compter. Ben figurez-vous que c'est édifiant. L'appli s'appelle My Fitness Pal si ça vous intéresse. Vous rentrez votre taille, votre poids et votre objectif minceur. Ensuite l'appli va déterminer le nombre de calories nécessaires à la perte de poids.
C'est très utile pour se rendre compte du nombre de calories de certains trucs qu'on mange sans trop réfléchir, juste parce qu'on a pris l'habitude.

Donc en bref, mon premier déjeuner végétarien n'était pas incroyable mais pas mauvais non plus.
Va falloir que je me mette à cuisiner et ça, ça me fout les nerfs car je déteste passer du temps dans ma cuisine entourée de casseroles ... Et ce depuis que je suis en âge de me souvenir !
Voir les femmes cantonnées à cet espace m'a quelque peu dégoutée. Gamine, je rêvais de m'asseoir avec les hommes dans le salon et attendre qu'on me serve du thé à la menthe avec des petits gâteaux au miel.
C'est fou quand on y pense comme beaucoup de nos comportements sont liés à des choses de notre tendre enfance. A creuser. Réinvestir la cuisine, ne plus considérer ce lieu comme un lieu d'aliénation.